« Le bonheur ça se trouve pas en lingot, mais en petite monnaie« . C’est une citation de Bénabar. Je pensais que c’était un vieux sage qui avait dit ça. Mais non. Il n’est donc pas nécessaire d’être vieux avec la peau ridée et d’avoir étudié durant toute une vie des textes théologiques pour dire des choses qui ont un sens. Tout en simplicité.
Le bonheur est définit selon le dictionnaire Larousse par un « État de complète satisfaction, de plénitude. »
Wikipédia rajoute qu’il s’agit d’un état durable.
Il existe de nombreuses méthodes pour aller sur le chemin du bonheur. Les approches peuvent semblées plus ou moins compliquées.
La méditation est un des nombreux moyens pour atteindre le bonheur. Les effets de la méditation ne sont pas immédiats et les différentes méthodes trop souvent ésotériques ne donnent pas forcément envie au monde occidental. C’est pourtant un moyen efficace, qui n’a rien à voir avec une expérience mystique, et qui permet de se retrouver soi-même, de lâcher prise comme on dit aujourd’hui.
L’environnement de travail peut également jouer un rôle très important dans une approche du bonheur. Nous passons une grande partie de notre temps au travail, autant le rendre agréable.
Mais il y a plus simple pour commencer et je voudrais, ici, vous fournir quelques petites astuces, de la « petite monnaie », à mettre en œuvre tous les jours, pour tenter d’approcher cet état de plénitude et commencer votre propre chemin vers le bonheur. Allons-y, en commencent par le plus simple et en augmentant la difficulté au fur et à mesure.
Sourire
Le sourire (tout comme le rire) est très communicatif. Aussi communicatif qu’une « gueule d’enterrement » également. Mais ce qui est intéressant, c’est que le sourire est communicatif à la personne qui l’affiche. Si vous souriez, vous allez faire croire à votre cerveau que vous êtes dans un moment heureux. Même si vous êtes au milieu d’une rame de métro à une heure de pointe !
Les personnes autour de vous vont ressentir ce sourire. Peut-être même qu’elles vont vous rendre ce sourire. Et l’effet boule de neige fera le reste.
Un sourire forcé ? Ce n’est pas grave. Souriez, votre cerveau finira par y croire et ce ne sera plus un sourire forcé, mais bien réel.
Nous aimons les sourires. Nous allons plus volontiers vers une personne qui sourit que vers une personne qui fait la tête. Et on se sent mieux en présence de personnes qui sourient. Alors souriez !
Dire bonjour
Vous en avez fini avec la rame de métro et vous voilà arrivé au travail. Un simple « bonjour » aux collègues et vous allez peut-être changer la journée de plusieurs personnes, à commencer par la vôtre. Car, au même titre que le sourire, le « bonjour » est communicatif.
D’ailleurs, profitez-en pour accompagner votre bonjour d’un sourire.
Avoir une pensée positive par jour
Plus difficile encore. Mais maintenant, vous êtes prêt, donc allons-y : une pensée positive par jour !
Il y a tellement de situations et d’informations de mauvaises augures qui nous sont infligées chaque jour que l’ont fini par croire que le monde est mauvais. Vivre avec des pensées négatives ne peut pas aider à trouver le bonheur. Il faut inverser la tendance.
Ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air. Ne cherchez pas à refaire le monde. Trouvez des idées simples : je suis en bonne santé, je suis joli(e), je vais passer une bonne journée, j’aime le thé. Voilà déjà 4 pensées positives.
Ce n’est pas miraculeux, c’est juste pour habituer votre cerveau à avoir des pensées agréables plutôt que de ressasser des idées noires. C’est viral et vital !
Boire moins de café
Le café contient de la caféine. C’est un stimulant psychotrope. En termes plus simples : un truc qui énerve.
Le thé contient de la théine qui est exactement la même molécule que la caféine, et a donc les mêmes effets.
Certaines boissons énergisantes contiennent de la caféine.
La caféine à fortes doses peut induire des troubles de l’anxiété, des états proches de troubles mentaux tels que les troubles bipolaires ou même la schizophrénie.
Bref, à petite dose, c’est sympa et, pris avec des amis ou collègues, apporte une touche de socialisation. Mais il ne faut pas en abuser.
Le décaféiné (ou thé déthéiné) peut-être une solution si vous aimez vraiment en boire des litres. Mais il faut garder à l’esprit que la plupart des cafés décaféinés contiennent quand même de la caféine.
Si vraiment vous souhaitez atteindre la « zen-attitude » absolue, tentez le rooibos ou le maté.
Donc, si vous avez une tendance à l’anxiété, diminuez ou arrêtez la caféine.
Ne pas s’arrêter sur des pensées négatives
Là, on touche presque à la méditation, mais c’est un autre sujet que je pourrais aborder à une autre occasion.
Notre cerveau pense sans arrêt, c’est comme ça. On ne peut rien y faire. Et, souvent, il pense à n’importe quoi : bien, pas bien, moche, honteux, horrible, sucré, agréable, érotique… La palette complète des sentiments est passée en revue par notre cerveau sans même nous demander notre avis. Alors, il est préférable de le laisser faire.
Vous avez une pensée négative qui pointe son nez ? Du genre « mais que je suis bête d’écrire ce genres d’idioties !« . OK, c’est normal. Laissez filer cette pensée. Ne vous y attardez pas. Ce n’est pas simple au début, mais heureusement, cela le devient très vite, croyez-moi.
Une autre pensée va très vite prendre le dessus, laissez-la filer aussi. Et ainsi de suite. Au début, ça ressemble beaucoup à une mer déchaînée, puis petit à petit, vous aurez un lac bien calme, avec des petites vague en surface. Ne vous attardez pas sur les mauvaises pensées, elles sont normales.
Pratiquer un sport
Le corps est vraiment bien fait (si si ! Allez hop, une pensée positive !). Il est capable de libérer des endorphines lorsque vous lui faites faire du sport. Ces fameuses endorphines ont le pouvoir d’atténuer la douleur, quasiment aussi bien que la morphine, de provoquer une réduction importante du stress et enfin d’apporter du plaisir en récompense à un effort.
Si vous connaissez des coureurs de haut niveau, ils vous diront les effets extraordinaires de ces endorphines après une courses relativement longue : l’extase !
Dans le même acabit, il y a l’ocytocine appelée abusivement « l’hormone du plaisir ». Des études sont encore à faire, mais on peut retenir que cette hormone a une tendance à créer du plaisir et qu’elle envahie le corps durant l’orgasme. Elle fait tomber le stress et augmente la générosité. Magique, le sport en chambre fait partie de la prescription.
Prendre son temps
Dans un monde où tout va toujours plus vite, prendre son temps pourrait sembler désuet et dépourvu de sens. Pourtant, on dit bien « prendre son temps » et non « perdre son temps ».
Quand tout va trop vite et que le cerveau n’arrive plus à suivre, il y a urgence à faire une pause. À s’arrêter 1 ou 2 minutes et faire le point. Faire une vraie pause. Laisser les tâches en cours, arrêter d’y penser, perdre son regard au loin, laisser « couler ».
Si vous en avez la possibilité, allez faire un tour dehors, marchez 3 minutes, prendre l’air. Mais si vous devez rester devant votre écran, essayez ce site : Calm.com. Il vous propose de ne rien faire durant un temps que vous définissez.
Là encore, il faut laisser passer vos pensées sans vous y attarder. Bonnes ou mauvaises, laissez les passer. Avec l’habitude, vous le ferez sans même vous en rendre compte et votre productivité n’en sera que meilleure.
Pour ma part, je me suis remis à la photographie argentique (sans pour autant laisser tomber le numérique). Le temps d’attente entre la prise de la photo et son développement peut-être long, très long. Plaisir de la surprise inattendue. Vous pouvez tester cette application amusante, ThrowBack, qui vous enverra les photos que vous prenez avec votre téléphone dans un délais paramétrable d’un mois à cinq ans.
Passer à des tâches simples
On a souvent tendance à entasser les tâches à faire en les remettant au lendemain ou en acceptant trop de missions. On se retrouve alors avec une montagne qui peut sembler infranchissable tellement il y a des choses à faire. On reste alors planté là, à ne plus rien faire, voir même à déprimer.
C’est alors qu’il ne faut plus regarder la montagne, mais chaque tâche séparément. Oubliez la montagne de tâches, prenez une seule tâche : cela devient plus simple. La tâche accomplie, vous pourrez passer à la suivante et ainsi de suite. Vous pouvez même diviser une tâche en plusieurs petites tâches plus simples et plus rapides à réaliser. Vous aurez alors l’impression d’avancer et non pas de stagner devant cette montagne. Ce ne sera pas qu’une simple impression, vous avancerez vraiment.
Si cette situation vous arrive régulièrement, mettez la méthode « Getting Things Done« , de David Allen, en place le plus rapidement possible. En gros, il s’agit de mettre tout ce qui vous arrive dessus (e-mails, missions, informations…) dans plusieurs boîtes qui correspondent à l’urgence. Il y a aussi la boîte « à déléguer » que l’on a tendance à oublier. Vous avez à chaque instant une vision claire de ce que vous avez à faire. Vous pouvez alors vous focaliser sur la tâche en cours sans être pertubé(e) par les futures tâches à accomplir.
Quelques accords pour terminer
Le chaman Miguel Ruiz a écrit un petit livre, publié en 1997, nommé « The four agreements » (marque déposée). Traduit pour le marché français « Les quatre accords Toltèques », ce livre nous propose de passer avec soi-même quatre accords afin d’appréhender le monde sereinement.
Ce qui fait la force de cet auteur, c’est d’avoir expliqué ces quatre accords avec des mots simples et des cas concrets. Voilà, on revient à la simplicité.
Voici donc ces quatre accords :
- une parole impeccable : ne médisez pas sur autrui. Parlez avec intégrité.
- ne pas en faire une affaire personnelle : si quelqu’un vous dit quelque chose de pas sympa, c’est peut-être parce qu’il a un souci. C’est sa vision des faits, pas la vôtre.
- pas de supposition : osez poser les bonnes questions, surtout lorsque vous avez un doute.
- faire de son mieux : si vous avez fait de votre mieux à un instant donné, vous n’aurez pas à vous juger. Nous ne sommes pas parfait, mais nous pouvons faire de notre mieux.
Je n’indique ici qu’un simple résumé. Le livre vous en apprendra bien d’avantage sur ces 4 accords.
Notre esprit est habitué à faire l’inverse de ces 4 accords. Mais avec un peu d’habitude, ils deviendront vite une façon de vivre plus saine pour vous et pour votre entourage.
Miguel Ruiz, aidé de son fils Don José, a décidé d’écrire un nouveau livre contenant un 5e accord toltèque : « Soyez sceptique, mais apprenez à écouter. »
Le chemin est tracé
Nous sommes tous à la recherche du bonheur. Cet état de plénitude durable. Vous avez tous vécu un moment de bonheur au cours de votre vie et vous savez de quoi il s’agit. Ce n’est pas si compliqué à atteindre, mais devant le chemin à parcourir, on peut se sentir dépassé, avoir l’impression de ne jamais pouvoir y arriver. Et pourtant, il suffit de petits riens pour commencer et trouver la suite facile.
Ces “petites monnaies” sont un bon début pour aller sur le chemin du bonheur. Ayez la force et le courage de modifier vos habitudes. La route est longue, mais accessible. Mettez le pied dans l’engrenage.
(Un grand merci à Delphine qui m’a bien aidé dans la rédaction de cet article).
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